ls mettent un amour-propre bien
grand et bien irritable à ne se servir
d’aucune tournure empruntée
du français (un francesismo) et cependant
le peu d’idées fines ou un peu pittoresques
par leur généralité qu’ils aient en philosophie,
en morale, en politique, en grammaire
générale, ils les doivent aux philosophes
français. Ils veulent exprimer tout
cela par des tournures du xve siècle. C’est
comme si M. Benjamin Constant ne voulait
employer aucune tournure, aucun mot
qui ne fût dans Amyot.
Par exemple ils me montraient un ouvrage nouveau du premier poète de l’Italie qui a dit : il fondo della lingua (dans cette phrase le fonds de la langue est formé de mots pris du latin), ils détestent ce francesismo, mais l’image la plus claire et la plus pittoresque à employer ici, n’est-ce pas le fonds de la langue ?
Les hommes qui peuplent la société sont ici plus fins, plus portés par une ima-