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Sur l’énergie en Italie[1]


Sienne, le…



Au moyen âge, dans le reste de l’Europe, des seigneurs féodaux qui écrasaient leurs domaines furent écrasés à leur tour par les rois, par exemple, Louis XI. L’énergie ne pouvait donc naître que dans quelques centres de seigneurs féodaux ou dans le roi, tous gens facilement étiolés par la richesse.

En Italie, tous les caractères ardents, tous les esprits actifs, étaient inévitablement entraînés à se disputer le pouvoir, cette jouissance délicieuse et peut-être

  1. Ce fragment écrit sans doute par Beyle avant 1820 pour prendre place dans sa seconde édition de Rome, Naples et Florence a été placé par R. Colomb dans la Correspondance, précédé des lignes suivantes :
    « À M. Romain Colomb,
    « Directeur des contributions indirectes, à Montbrison.
    « Sienne, le 25 novembre 1817.

    « Je viens d’écrire l’Histoire de l’énergie en Italie. À moins que tu ne sois bien changé, ce sujet sera de ton goût ; car je t’ai reconnu une certaine force dans le caractère dès nos jeux d’enfance, et je ne pense pas que les saletés politiques aient pu l’amollir complètement. »

    Nous le publions ici conformément aux textes des manuscrits de Grenoble. N. D. L. É.