ans une ville dépourvue d’industrie
et où il existe d’ailleurs un aussi
grand éloignement pour le travail,
on a cherché dans tous les temps à venir
au secours des indigents. Parmi les différents
moyens employés pour atteindre ce
but, il en est un dont on ne s’avise guère
ailleurs : c’est de distribuer des dots aux
filles de parents pauvres. Ces dots sont
depuis 25 jusqu’à 100 écus romains
(540 francs) ; on ne délivre l’argent aux
filles que lorsqu’elles se marient ou qu’elles
font profession.
Plusieurs confréries, entr’autres celles des Saints Apôtres, de Saint-Louis des Français et de la Minerve, ont imaginé cette œuvre philanthropique pour prévenir les désordres de mœurs, qui, malgré cela, ne sont que trop multipliés.
Le 8 septembre de chaque année, les dominicains de la Minerve remettent les dots aux jeunes filles. Après avoir entendu la messe et communié, elles reçoivent des cédules ou actions du montant de la dot. Le nombre des dotées s’élève quelquefois jusqu’à deux cents ; elles ont