ome est fort heureuse de voir les
voyageurs anglais accourir dans ses
murs. Sans eux les classes laborieuses
ne verraient jamais un écu ; sans eux les
classes supérieures ne verraient jamais
une idée nouvelle. D’où vient cependant
qu’à part quelques exceptions, aussi rares
qu’honorables, les Anglais sont profondément
haïs par la classe inférieure et poursuivis
par le ridicule, dans les salons
de M. le duc Torlonia ou de M. Demidoff ?
Voici deux anecdotes dont j’ai été témoin et qui indiqueront les motifs et les sources des sentiments des habitants de Rome, à l’égard des Anglais, qui les enrichissent par leur visite. Il y a un tableau célèbre à Velletri ; ce tableau est à l’Hôtel de Ville ; le portier entre dans l’intérieur des appartements et ouvre d’en dedans la petite chapelle où est le tableau. Je me rencontrai à la porte de cette chapelle avec quatre voyageurs anglais : l’un d’eux, qui parlait fort bien l’italien, mais l’italien de Pétrarque et