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12 décembre 1818.



(Envoyer la copie de ceci à mon ami St[endhal] pour sa seconde).
À ajouter à la page…

Mon copiste me regarde en riant et le temps présent est l’arche du Seigneur…

Parmi les livres qui pourront donner à la postérité une idée de ces temps héroïques de la Lombardie et de l’Italie, j’ai ouï citer avec les plus grands éloges un manuscrit inédit, et pour cause, intitulé Essai statistique sur le royaume d’Italie. M. Pecchio est un homme d’infiniment d’esprit et d’un esprit bien rare en Italie, c’est-à-dire exempt d’emphase et de ce patriotisme monacal qui porte à mentir effrontément pour flatter sa patrie. J’espère que sa prose ne sera pas lâche et énervée comme il est d’usage ici[1].

M…, jeune officier de la plus belle valeur, a écrit l’histoire des sièges faits en Espagne par les troupes italiennes. On dit qu’un jeune homme riche de ce pays-ci a avancé au libraire vingt mille francs pour la gravure des planches.

  1. C’est l’avis de l’Ed[inburgh] Rev[iew] sur Filangieri no