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IX
DE L’ÉDITEUR.

dues, d’autres doivent être plus logiquement distribuées ailleurs. Tels sont par exemple les articles publiés uniquement dans les revues anglaises — quelques réflexions sur madame de Staël qui seront groupées dans les Mélanges de Littérature, avec les autres critiques sur le même écrivain - une note pour Shakspeare réunie aux autres morceaux sur Shakspeare[1].

Tout ce qui reste dans le présent recueil a du moins, sous la bariolure des titres et des sujets, le mérite d’une unité réelle. Tout s’y rapporte à la chère Italie, tout absolument, y compris, pour si paradoxal que cela puisse paraître à première vue, les chapitres sur les Anglais. Beyle parle à tout bout de champ des Anglais dans ce livre, c’est qu’on en rencontrait effectivement beaucoup dans la Péninsule dès ce temps-là. C’est aussi qu’il lisait assidûment les revues anglaises et y prenait à pleine main des renseignements, des anecdotes, des jugements. Bref tout cet excitant littéraire dont il avait besoin.

Mais qu’il abandonne l’Anglais en voyage, pour traiter de l’Anglais puritain qui puise ses terreurs dans la Bible ou qu’il insiste sur le manque de liberté des colonies an-

  1. Note pour Shakspeare (Extrait de la biographie d’Alex Chalmers) dans Molière, Shakspeare, la Comédie et le rire. Édition du Divan, p. 217.