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RÉFLEXIONS GÉNÉRALES[1]



Ce qu’il y a de moins bon dans cette pièce, ce sont les caractères des trois femmes savantes. Encore à proprement parler il n’y en a que deux. Bélise n’est que frottée de ce ridicule, celui qui lui appartient en propre est de croire tous les hommes amoureux d’elle.

La peinture de la femme impérieuse occupe la plus grande partie du rôle de Philaminte ; celle de Tartuffe jouant, par orgueil, l’amour platonique remplit aussi les deux tiers des vers que dit Armande.

Il n’y a de grandes scènes du caractère annoncé que celle de la Sutane, et celle du renvoi de Martine. Je suis étonné que cette seconde scène ne me fasse pas rire davantage.

La scène de raillerie intéresse l’esprit, la dispute donne ce genre de plaisir qui fait que vous ouvrez votre croisée pour

  1. 4 novembre 1813.