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LA COMÉDIE

au théâtre français au 19e siècle). Le sauvage chantant pendant qu’on brûle ses entrailles et des histoires comme celles de l’Heptarchie[1] m’ont guéri de cette admiration qu’il faut laisser aux femmes pour lesquelles un uniforme de houzard[2] est le premier des arguments, et aux hommes (like my uncle) pour lesquels l’air colonel de l’ancien régime est le nec plus ultra de la louange (my uncle speaking of Préfet Fauvin).

*

Unité de lieu[3]. — Loi bête, imposée par un public à idées étroites et qui heureusement se contente des plus grossières apparences. Voyez Cinna et les salons communs de toutes nos comédies.

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L’art de la Comédie[4] ne consiste pas, ce me semble, à faire faire des choses extraordinaires au protagoniste, mais à rendre au spectateur très aimables, très haïssables ou très ridicules, les auteurs d’actions dont il voit chaque jour le matériel dans le monde.

  1. Dans Hume.
  2. La cavalerie.
  3. Se trouve dans R. 5896, tome 25. N. D. L. É.
  4. Note sur un feuillet détaché de R. 5896, tome I. N. D. L. É.