Page:Stendhal - Molière, Shakspeare, la Comédie et le Rire, 1930, éd. Martineau.djvu/236

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

JULIUS CÉSAR[1]




Le commencement est fort naturel. Dans la première scène de Cassius avec Brutus, le premier donne au second des raisons trop élémentaires. Il fallait parler du bonheur du peuple.

Toute la grandeur de Shakspeare apparaît à ces mots de César :


Let me have men about me that are flat…


Acte second. Nous ne trouvons point le monologue de Brutus : « il faut que ce soit par sa mort », rempli des grandes pensées qui devraient s’y trouver. Les deux questions étaient celles-ci : Nous faut-il un Empereur et, s’il le faut, César doit-il être cet Empereur ? Au lieu de la discussion profonde de ces deux questions, nous trouvons que le pouvoir sépare la pitié de la prudence.

Le monologue « Ô Conspiration » est

  1. 8 avril 1811.