les plus considérables ont été élevés quand le style roman était à la mode, de 1000 à 1200.
Dans le Nord, sous le règne du style gothique, de 1200 à 1500[1].
Chaque province, en France, a eu son beau moment, celui où l’on y faisait de belles choses. Les révolutions successives de l’art ont été avancées ou reculées par les circonstances particulières à cette province.
Influence des matériaux : en Poitou, un ouvrier pouvait faire cinquante chapiteaux par an ; avec le granit de Bretagne, il lui eût fallu un an pour un seul chapiteau.
On peut dire que souvent, en France, on a imité Sainte-Sophie de Constantinople avec ses dômes, et l’architecture byzantine ou romaine du siècle de Justinien. Mais il me semble qu’à Autun, qu’à Aix, etc., on a imité plus directement encore les grands monuments romains que l’on avait sous les yeux.
Une grande révolution marqua la fin du douzième et le commencement du treizième siècle : la témérité s’empara des esprits en fait d’architecture ; on méprisa le genre solide, et l’on n’eut plus de goût que pour la hardiesse ; en d’autres
- ↑ Voir la Chronologie du roman et du gothique, p. 70.