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J’ai remarqué deux inscriptions tumulaires en forme d’autel : on a scié un morceau du marbre de la première, ce qui a emporté la fin des lignes ; voici la traduction de ce qui reste :

« Aux mânes et à la mémoire éternelle de Vitalinus Félix, vétéran de la légion… Minervienne homme très sage et très-fidèle marchand de papier, renommé dans Lyon par sa probité, qui a vécu… 8 ans cinq mois et dix jours. Il était né le mardi, il partit pour la guerre le mardi, il a obtenu son congé le mardi, et il est mort le mardi. Son fils Vitalinus, très-heureux, et son épouse Julia Nice, lui ont fait élever ce tombeau et l’ont dédié sous l’ascia. »

La seconde inscription, qui est entière, porte :

« Aux mânes d’Æmilius Venustus, soldat de la trentième légion victorieuse, pieuse, fidèle, et librarius (fourrier) de la même légion, tué à la guerre ; Æmilius Gaius et Venusta ses enfants, et Æmilia Afrodisia affranchie, leur malheureuse mère, ont eu

    s’agit pas de Dioclétien, ou de Julien, ou des martyrs mis à mort sous les empereurs, dit la vérité ; c’est un homme d’un grand sens, qui c’est donné lit peine d’étudier, et qui ne se vend point. N’est-ce pas là la perfection de l’historien moderne ?