Page:Stendhal - Mémoires d’un touriste, I, 1929, éd. Martineau.djvu/250

Cette page n’a pas encore été corrigée

L’histoire a conservé les noms de cinquante-deux maîtresses de Henri IV.

Les Germains, descendus des Francs, occupent le nord-est de la France, l’Alsace, etc. On les rencontre en ce pays avec leurs caractères distinctifs, l’amour de la guerre, la loyauté, etc. Ces Francs sont d’une stature élevée ; ils ont la tête carrée, et le nez à peu près droit, sans être recourbé ni en haut ni en bas ; la distance du nez au bas du menton tend à être plus grande que la longueur du nez. Les ailes du nez de la race allemande sont grosses et charnues, ce qui fait contraste avec les Ibères. (Voir le portrait de Cervantes.) Les Germains sont blonds en général, et ont les inclinations militaires.

À de grandes distances, dans les familles, on voit les mêmes traits se reproduire d’une façon presque identique. Tel enfant ressemble parfaitement à son grand-père, mort trente ans avant sa naissance, et il n’est pas rare de rencontrer dans les rues de Paris un Gael ou un Kymri de race pure.

Le lecteur me pardonnera-t-il ce compte rendu d’une soirée ? Par forme d’expérience, je l’ai fait parfaitement exact. Nous avions des vins de Bourgogne de huit ou dix sortes différentes ; on peut les comparer à des bouquets de fleurs.