Page:Stendhal - Lucien Leuwen, II, 1929, éd. Martineau.djvu/327

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XLIII[1]


Un des bonheurs de Lucien avait été de ne pas trouver à Paris son cousin Ernest Dévelroy, futur membre de l’Académie des Sciences morales et politiques. Un des académiciens moraux, qui donnait quelques mauvais dîners et disposait de trois voix, outre la sienne, avait eu besoin d’aller aux eaux de Vichy, et M. Dévelroy s’était donné le rôle de garde-malade. Cette abnégation de deux ou trois mois avait produit le meilleur effet dans l’Académie morale.

— C’est un homme à côté duquel il est agréable de s’asseoir, disait M. Bonneau, l’un des meneurs de cette société.

— La campagne d’Ernest aux eaux de Vichy, disait M. Leuwen, avance de quatre ans son entrée à l’Institut.

— Ne vaudrait-il pas mieux pour vous, mon père, avoir un tel fils ? dit Lucien presque attendri.

Troppo aiuto a sant’Antonio, dit

  1. Desbacs et Grandet.