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France, et qu’ayant refait ensuite les premiers chapitres de son livre, Montvallier est devenu Nancy et préfecture du même coup. La suite n’a pas été corrigée par Beyle. Et je n’aurais pu le faire sans être entraîné à des suppressions ou à des remaniements trop profonds.

Il était facile au contraire d’imprimer parfois le seul nom de Lucien quand Stendhal avait écrit Leuwen. L’auteur y invitait du reste par cette note en marge de son travail : « Peut-être appeler le protagoniste, comme on dit ici, Lucien et non Leuwen. Il y aurait un peu de confusion dans le second volume, à Paris. » Ainsi ai-je opéré parfois cette substitution de nom quand il pouvait y avoir confusion, et surtout dans les scènes où Lucien et son père sont en présence, et bien que ce dernier soit toujours nommé M. Leuwen. Ailleurs j’ai évité de changer quoi que ce soit à ce qu’avait indiqué l’auteur, me souvenant du reste que, dans la lettre précédemment citée à Mme Gaulthier, Beyle avoue qu’il a horreur de désigner ses personnages par leur nom de baptême.

Vers la fin de son manuscrit Stendhal suggère de remplacer partout maréchal par général, titre dont il s’est servi jusqu’alors pour le ministre de la guerre. Mais il s’agissait d’enlever toute allusion au maréchal Soult. De nos jours l’allusion a perdu sa portée.