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comme de véritables rébus les mots ou les passages qu’il jugeait dangereux. C’est là que s’exerce la patience ou la sagacité du scoliaste : où l’un trouve franc-maçon, l’autre lit confesseur.

Enfin dans un texte extraordinairement touffu, plein de redites, de morceaux refaits en marge sans que rien soit biffé de la version primitive, et où l’auteur aurait certainement élagué, éclairci bien des passages, fallait-il tout conserver ou trier ? Chacun agit suivant sa méthode ou sa convenance. Pour ma part je n’ai délibérément sacrifié telle ou telle ligne non biffée du manuscrit que lorsqu’il m’était impossible pour la clarté du récit de l’y incorporer. Et encore, en ce cas, l’ai-je souvent mise en note. Toutefois tous ces fragments conservés, et au sujet desquels la volonté de l’auteur n’était pas clairement exprimée, ont été placés entre crochets.

Faut-il dire que j’ai unifié partout les noms des personnages que Stendhal avait souvent changés au cours de la composition de son livre. J’ai adopté une fois pour toutes les formes proposées les dernières. Pour les curieux j’indiquerai seulement que Leuwen s’était nommé successivement Lieven, Laiven, Lawhen ; — Mme de Chasteller, Mme de Cérisy ; — M. de Pontlevé, M. de Pont-carré ; — Mme Grandet, Mme Gourandet ; —