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fois, quand je vois les bonnes têtes de nos républicains, j’aime encore mieux ce qui est : les sept à huit personnages qui conduisent la charrette sont choisis parmi les moins bêtes, si ce n’est les plus honnêtes. (Voir le prêt, fait par la Banque vers le 4 février 1835, emprunt Ghébart reçu ou rejeté, fausse mort de Ferdinand VII[1], pour favoriser une banque. Quand on se permet de telles choses, on a toute honte bue.)

Donc, je lègue ce roman, en cinq ou six volumes reliés, à Mme Pauline Périer-Lagrange (chez M. R. Colomb, rue Godot-de-Mauroy, n° 35) avec prière de le faire imprimer et corriger par quelque homme raisonnable. Corriger quant au style et aux indécences, mais laisser les extravagances. Si Mme Pauline Périer-Lagrange est devenue dévote, je la prie de remettre ces volumes manuscrits reliés à M. Levavasseur, libraire, place Vendôme, ou à la bibliothèque de la Chambre des Députés, si toutefois cette bibliothèque veut recevoir une telle infamie. Si elle n’en veut pas, à la Bibliothèque de Grenoble.

Rome, le 17 février 1835.
H. Beyle.
  1. Si ce fait n’est pas exact (la fausse mort du roi d’Espagne Ferdinand VII en 1832, je crois), les fausses nouvelles sur l’emprunt Ghébart adopté ou rejeté par les Cortès vers la fin de 1834, sont assez vraies, je crois.