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primer les redites mais de laisser les extravagances. Le siècle est si adonné à la platitude que ce qui nous semble extravagance en 35 sera à peine suffisant pour amuser en 1890. À cette époque, ce roman sera peinture des temps anciens, comme Waverley (sans faire comparaison de talents). Ce qui semble exorbitant à nos esprits timides est encore bien au-dessous de nos mœurs actuelles, lesquelles sont cependant bien étiolées (excepté dans l’art de voler, par le télégraphe, à la Bourse).

J’ai copié les personnages et les faits d’après nature, et j’ai constamment affaibli. Que sera-ce si un diable d’éditeur eunuque affaiblit encore cette copie affaiblie de mœurs étiolées ? Relisez les lettres de Voiture ; on s’étonne que cela ait valu la peine d’être écrit. Tel, et cent fois pis, serait ce pauvre roman ; cela diminue le plaisir que j’ai à l’écrire. Dans quelles mains le laisserai-je ? C’est pour lui donner quelques chances que je l’ai fait relier. (Le meilleur éditeur serait sans doute le chevalier Prosper Mérimée, maître des requêtes, mais à peine s’il daigne écrire ses propres ouvrages.)

Tant que pour vivre je serai obligé de servir le Budget, je ne pourrai print it, car ce que le Budget déteste le plus, c’est qu’on fasse semblant d’avoir des idées. Et toute-