Page:Stendhal - Lucien Leuwen, I, 1929, éd. Martineau.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bien que madame de Castellane lui enseignera s’il faut dire : les légitimistes ou les ultra, une femme comme il faut ou une femme de la société ? Cent autres petits problèmes se poseront dans le même ordre d’idée et il les fera résoudre par ceux de ses amis et amies qui sont assez heureux pour vivre sur les bords de la Seine. Il compte tout d’abord demander à Menti (Mme Clémentine Curial) quels sont les usages dans les milieux militaires, et il la priera de le documenter sur la toilette féminine. Il profitera en même temps des leçons d’un autre guide pour la mode, pour les vêtements et la façon de les porter. George Sand en effet, de qui il n’apprécie guère les romans, l’amuse toujours par son souci et son sens des ajustements, au point qu’il note un jour non sans malignité : « Relire quelques pages de Sand la marchande de modes et arranger les toilettes. »

Les détails matériels de son livre ne sont pas seuls à faire hésiter Beyle, il ne réussit jamais davantage à en arrêter le titre. D’après les indications du manuscrit et les noms qu’il lui donne dans sa correspondance on voit que ce roman s’appela successivement : Leuwen, l’Orange de Malte, le Télégraphe, Lucien Leuwen, l’Amarante et le Noir, les Bois de Prémol, le Chasseur vert, le Rouge et le Blanc.