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VIII


Ainsi, moins d’un mois seulement après son arrivée à la cour, Fabrice avait tous les chagrins d’un courtisan, et l’amitié intime qui faisait le bonheur de sa vie était empoisonnée. Un soir, tourmenté par ces idées, il sortit de ce salon de la duchesse où il avait trop l’air d’un amant régnant ; errant au hasard dans la ville, il passa devant le théâtre, qu’il vit éclairé ; il entra. C’était une imprudence gratuite chez un homme de sa robe, et qu’il s’était bien promis d’éviter à Parme,