ple jabot et va aux thés, jusqu’à minuit, une heure, restant où il s’amuse, filant dès que ce qui l’environne l’ennuie.
Mais il ménage toujours la vanité, passion universelle ; même en filant par ennui, il a l’air de se faire violence. Quand ses soirées l’ennuient, il va à onze heures à Frascati, jardin où l’on prend des glaces et où il ne se trouve pas que des gens du bon ton. Il y a peut-être, dans ce grand Paris, mille jeunes gens élégants ; ils se connaissent tous de vue, et encore plus à la tournure : le sot peut, avec vingt-cinq louis, se bien vêtir ; mais, en le voyant à cinquante pas devant moi et par derrière, je dirai : « Cet homme-là n’est pas du monde. »
Il y aurait cinquante pages à dire là-dessus.
— Comment reconnaître la bonne compagnie ? me diras-tu, toutes se nomment ainsi.
— A l’art avec lequel on ménage la vanité : plus une société a l’air d’être composée d’amis qui se chérissent à l’adoration, qui sont très spirituels et qui sont les gens les plus modestes du monde, plus elle est du bon ton.
Au fond, ils ne s’aiment ni ne se haïssent ; pour