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qu’il fallait garder partout le texte de la première édition, quille à en corriger les fautes d’impression, et les quelques bévues trop visibles celle par exemple où Ranuce-Ernest dicte une lettre à un soldat qui ne sait pas écrire, et qui a disparu de l’édition due aux soins de Colomb. Quant à la ponctuation et à l’orthographe, il a bien fallu parfois les modifier et les unifier.

Des notes pour cette édition courante n’ajouteraient non plus rien à la clarté d’un roman qu’il faut partout considérer comme une fiction et qui porte en lui-même toutes ses explications. Fait curieux, ce n’est pas le texte de Stendhal, ce sont ses propres notes qui sollicitent des interrogations. Quatre d’entre elles sont véritablement des hiéroglyphes. Les deux premières ont été, élucidées par M. Paul Hazard. Une se trouve à la fin du Ch. III et doit se lire : « Para usted Paquita y Eugenia, 15 décembre 1838 » (Pour vous, Paquita et Eugénie, 15 décembre 1838). Il s’agit ici des deux demoiselles de Montijo que Stendhal, présenté par Mérimée, a connues à Paris de 1836 à 1839. Il leur racontait ses souvenirs de l’Empire et sans doute voulut-il marquer qu’il songeait encore à elles en faisant le récit de Waterloo. La seconde, à la fin du Ch. XXII, doit être lue : « Trieste, janvier, février, mars 1831. » Stendhal