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article étonnant, tel que jamais écrivain ne le reçut d’un autre, je l’ai lu, j’ose maintenant vous l’avouer, en éclatant de rire. Toutes les fois que j’arrivais à une louange un peu forte, et j’en rencontrais à chaque pas, je voyais la mine que feraient mes amis en le lisant. »

Stendhal n’éprouve pas seulement à lire l’article de Balzac le plus grand plaisir de sa carrière littéraire, il en écoute docilement les critiques, en discute les premiers conseils, et sollicite de nouveaux avis. Bien plus, il se met aussitôt au travail pour polir son œuvre dans le sens indiqué par son confrère.

Il n’avait cependant pas attendu l’article de la Revue parisienne pour corriger son propre exemplaire de la Chartreuse. Déjà, en se relisant depuis novembre 1839, il avait modifié son lexie, surtout le début du livre. Ce sont ces corrections, adressées son cousin Colomb le 20 mai 1840, qui ont certainement été utilisées par ce dernier pour l’édition posthume des Œuvres Complètes, assez différente sur certains points de l’édition originale.

Stendhal était sensible au reproche qu’on lui avait fait de n’avoir pas su annoncer dès le début les personnages de son roman et surtout il pensait reprendre en sous-ordre le caractère de Clelia el développer convenablement les scènes trop écourtées de la fin