Page:Stendhal - Journal, t3, 1932, éd. Debraye et Royer.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
62
journal de stendhal

Titre du lien récit du mariage de l’impératrice Louise, dans le Moniteur, extrait de la Gazette de Vienne*.

Je le sens bien plus fortement à


Già suoi compagni in guerra...*


Fleury n’a décidément plus de voix dans le Misanthrope ; mais, en revanche, Mars est parfaite dans les Fausses Confidences. À la fin, j’avais le cœur gros ; un peu plus longtemps, je fondais en larmes. Voilà une journée où j’ai beaucoup senti. Je songe à revenir to my true talent, if I have a talent, that of comic bard*.


30 mars 1810*.


Cr[ozet] et moi, après avoir lu trois heures Malthus et songé to my B.*, nous allons en cab[riolet] à trois heures et demie à l’allée des Veuves, aux Champs-Elysées, et de là l’avenue des Champs-Elysées, où nous trouvons une grande foule, mais nulle gaieté sur les visages ; au contraire, une inquiétude générale, un air d’envie et de désir. Pas une jolie figure, ni en hommes, ni en femmes.

Nous parlons beaucoup d’un défaut général particulier à la nation française, que nous désignons jusqu’à nouvel ordre par le nom de tatillonnage.

C’est* une extrême attention et importance de vanité données aux moindres détails. Les paroles dictées par ces deux sentiments forment toute la con-