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journal de stendhal


16 [février].


J’écris, de chez Ciozet, au ministre de la Justice. Déjeuner chez Hardy * ; Cardon est d’avis que nos espérances sont fondées. De là, Crozet et moi allons voir le pont d’Iéna, et au retour rencontrons l’empereur. Le soir à l’Opéra, Saül et Paul et Virginie *, ballet peu joli. I speak with* Pacé une grande partie du temps. La terre de M. Thevenin. Je vois Clotilde * et, ce qui est bien plus, Mars ; M[arti]al croit que je suis nommé ; de là, chez Mme Viel. Je passe la nuit avec Emilie. Je dois voir dimanche la petite à peine effleurée de la rue Traversière.


Samedi 17.


Je cours le matin et exerce la vitesse de mon cheval. Je passe un instant au Corps législatif, vais au Bois de Boulogne avec Crozet, de là chez Mme Z. Je suis un peu plus libre parce que sa mère y est. Je dîne chez Grignon * avec Crozet et Ouéhihé *. Ensuite, le Mariage de Figaro. Un diadème de chatons n’échauffe pas. Mlle Mars, dans Suzanne, est plus divine que jamais ; ensuite Michot, Fleury, lourd et sans voix (malgré cela à cent piques du reste) ; le petit page indignement joué. I was with Pacé *. Anecdotes de Mmes Rapp et Abrantès, de M. Lebell qui donne les diamants de Mme d’Hédouville à une fille.