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1810

PARIS*




Journal du 15 février 1810 au [3 mal 1810].


15 f[évrier.]


J’étais chez Martial à cinq heures du soir ; il me lit un billet que sa femme venait de recevoir de M. Du Châtenay, qui commence ainsi : « Je te donne pour avis, et pour avis certain, que M. Beyle est nommé auditeur*, mais sous le nom de Baile, » etc.

Ça me donne des espérances fondées. Je n’avais pas une envie d’être auditeur aussi grande que l’horreur d’aller recommencer mon triste métier de commissaire des guerres.

Nous allons, Martial et moi, au Cachemire, il n’y a de joli que la prière aux dames de ne pas laisser pendre leur cachemire pour qu’on ne crie pas : « À bas le cachemire ! » Le Mariage de Scarron*, avec un peu plus de profondeur, et s’il était joué par des acteurs un peu moins exécrables, serait fort agréable.