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1809 — novembre.
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vienne

pas assez de galanterie. Il est vrai qu’ordinairement, à Paris, son compagnon est le bon M. D…, remarquable par le sérieux et le manque d’esprit en route. Ces objets de comparaison doivent me faire paraître moins ridicule.

Nous descendons du Kahlenberg par un chemin agréable, je la crois contente de ses courses, mais peu de son compagnon.

Nous revenons à cheval jusqu’à la porte de la ville. J’avais formé le projet de lui parler : 1° de ce que devient le prince Sulkowski ; et 2° de ce que je deviens. C’est elle qui la première me dit :

« Vous devriez parler à mon…* pour savoir ce qu’on fera de vous.

— J’ai peur d’être bourré comme un diable. »

Voilà une sottise.

Ce trait montre à la fois ce qui manque à mon caractère, et la disposition que je lui suppose (à elle). J’avais de belles choses à dire, et je ne dis rien. Je suis affecté par trop de choses. Si j’en puis croire ce qu’elle me dit, M. Z. shall not come to Spain and had for the second time refused the preferment of the Gal D. He will live as simple counsiler of St[ate] and go the next spring to Italy and Swizerland *.

On est froide au retour, moi silencieux. Le soir, aux Croisés * ; froid du diable, au physique et au moral. The foot, the hand *. Je ne vois rien de marqué à mon égard.