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1809 — novembre.
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vienne


Voilà, ce me semble, qui coupe la racine pivotante de tout amour pour le duc de…*

Dans toute la promenade, à peine deux ou trois regards. Nous galopons dans toutes les allées de l’Augarten et revenons par le rempart. Il est trois heures et demie, je l’accompagne, mais elle me laisse au B. Le soir, le commencement de Don Juan. Je rentre chez moi à dix heures et demie, sans aller au Bourg.


Novembre.


Cette journée d’hier a été entièrement passée à la terre de la comtesse Triangi la cadette. Il me semble évident que ce jour a été le zénith de mon crédit auprès de Mme de T[riangi]*. Elle allait aux monts Kahlenberg et Leopoldsberg, elle semblait faire comme exprès pour éloigner les compagnons du voyage, elle de cette gaieté naturelle et entreprenante que donne l’approche d’un événement qui fera plaisir.

En partant, au coin de l’Herrengasse, nous sommes sur le point d’écraser un soldat blessé. Le public s’indigne, je descends et arrange la chose. Nous allons avec la berline jusqu’à un petit chemin creux à mi-chemin du Leopoldsberg. Nous montons et allons, presque toujours au galop, jusqu’au Leopoldsberg. Le temps était assez clair pour distinguer la vue ; on ne voyait pas aussi bien qu’en été, mais on voyait très bien cependant. Nous mîmes pied à