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journal de stendhal


[9 mai 1810.]


A tour to Versailles.


A day happy con brio*. Nous arrivons, Ofchêne* et moi, chez Mme de Palfy, à huit heures et demie ; elle se lève, nous faisons un tour de jardin. M. de Baure fait ridiculement attendre et veut nous persuader qu’il ne peut pas disposer d’un moment.


du sang jusqu’au savetier, qu’il trouvera ses toiles et ses couleurs, s’il a reçu de la nature le génie de la comédie. 3-53. (Kaunitz.)

Mettre le petit grain de piquante froideur.

Imiter le plus que je pourrai l’égalité d’âme de Beaumarchais.



Avis.


Si un indiscret lit ce journal, je veux lui ôter le plaisir de se moquer de moi en lui faisant remarquer que ce doit être un procès-verbal mathématique et inflexible de ma manière d’être, ne flattant ni ne médisant, mais énonçant purement et sévèrement ce que je crois qui a été. Il est destiné à me guérir de mes ridicules quand je le relirai en 1820[1]. C’est une partie de ma conscience intime écrite et ce qui en vaut le mieux, ce qui a été senti aux sons de la musique de Mozart, en lisant le Tasse, en étant réveillé par un orgue des rues, en donnant le bras à ma maîtresse du moment, ne s’y trouve pas. Ainsi, je vous en prie à deux genoux, ne vous moquez pas de moi.

Le 1er juin 1810, coming back from* Mousseaux*.

  1. En effet, cela me donne de la confiance dans mes déterminations for my future happiness*, 21 juin 1815.