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Je vois une nouvelle preuve de cette disposition commune aux Allemands, dans le code autrichien qui exige l’aveu du coupable pour la punition de presque tous les crimes. Ce code, calculé pour un peuple où les crimes sont rares et plutôt un accès de folie chez un être faible, que la suite d’un intérêt courageux, raisonné, et en guerre constante avec la société, est précisément le contraire de ce qu’il faut à l’Italie, où l’on cherche à l’implanter, mais c’est une erreur d’honnêtes gens.

J’ai vu les juges allemands en Italie se désespérer des sentences de mort, ou l’équivalent, les fers durs, qu’ils étaient obligés de prononcer sans l’aveu des coupables.