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EXEMPLE

de
L’AMOUR EN FRANCE DANS
LA CLASSE RICHE[1]


Jai reçu beaucoup de lettres à l’occasion de l’Amour. Voici une des plus intéressantes.

Saint-Dizier, lejuin 1825.

Je ne sais trop, mon cher philosophe, si vous pourrez appeler amour-vanité le petit calcul de vanité de la jeune Française

  1. Victor Jacquemont (ce jeune et spirituel écrivain, mort à Bombay le 7 décembre 1832) adressa à Beyle la lettre qu’on va lire ; Beyle, après l’avoir fait mettre au net, envoya la copie à V. Jacquemont avec ce billet :
    Mon cher colonel,
    Il est impossible qu’en relisant ceci il ne vous revienne pas une quantité de petits faits, autrement dits nuances. Ajoutez-les à gauche sur la page blanche. Il y a une bonne foi qui touche dans ce récit que j’avais oublié. Il y aussi quelques phrases inélégantes, que nous rendrons plus rapides. Si j’avais cinquante chapitres comme celui-ci, le mérite de l’Amour serait réel. Ce serait une vraie monographie. Ne vous occupez pas de la décence, c’est mon affaire.
    J’ai trouvé excellent un avis de vous, de septembre 1824, sur la préface duelle est détestable.
    Tempête

    24 décembre 1825.

    Note de Colomb.