Page:Stendhal - De l’amour, II, 1927, éd. Martineau.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

frères…, beaux jeunes gens toujours à la chasse, toujours à cheval, sont jaloux d’un étranger. Au lieu d’aller à lui et de lui conter leurs griefs, ils répandent sourdement dans le public des bruits défavorables à ce pauvre étranger. En France, l’opinion forcerait ces gens à prouver leur dire ou à rendre raison à l’étranger. Ici l’opinion publique et le mépris ne signifient rien. La richesse est toujours sûre d’être bien reçue partout. Un millionnaire déshonoré et chassé de partout à Paris, peut aller en toute sûreté à Rome il y sera considéré juste au prorata de ses écus.