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André divise ainsi méthodiquement le sujet qu’il se propose de traiter :

1o Quid sit amor et undè dicatur[1].

2o Quis sit effectus amoris.

3o Inter quos possit esse amor.

4o Qualiter amor acquiratur, retineatur, augmentetur, minuatur, finiatur.

5o De notitia mutui amoris, et quid unus amantium agere debeat altero fidem fallente.

Chacune de ces questions est traitée en plusieurs paragraphes.

André fait parler alternativement l’amant et la dame. La dame fait des objections, l’amant cherche à la convaincre par des raisons plus ou moins subtiles. Voici un passage que l’auteur met dans la bouche de l’amant :

..... Sed si fortè horum sermonum te perturbet obscuritas, eorum tibi sententiam indicabo[2].

  1. Ce qu’est l’amour et d’où il prend nom.
    Quel est l’effet d’amour.
    Entre quelles personnes peut exister amour.
    De quelle façon l’amour s’acquiert, se conserve, augmente, diminue, finit.
    À quels signes connaît-on d’être réaimé, et ce que doit faire l’un des amants quand l’autre manque à sa foi.
  2. Mais si par hasard l’obscurité de ce discours vous embarrasse, je vais vous en donner le sommaire.
    De toute antiquité il y a en amour quatre degrés différents : Le premier consiste à donner des espérances, le second dans l’offre du baiser.
    Le troisième dans la jouissance des embrassements les plus intimes.
    Le quatrième dans l’octroi de toute la personne.