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DE L’AMOUR

écrivait vers l’an 1170, cite les cours d’amour

des dames de Gascogne,

d’Ermengarde, vicomtesse de Narbonne (1144, 1194),

de la reine Eléonore,

de la comtesse de Flandre,

de la comtesse de Champagne (1174).

André rapporte neuf jugements prononcés par la comtesse de Champagne.

Il cite deux jugements prononcés par la comtesse de Flandre.

Jean de Nostradamus, Vie des poètes provençaux, dit (page 15) : « Les tensons étaient disputes d’amour qui se faisaient entre les chevaliers et dames poètes entre-parlant ensemble de quelque belle et subtile question d’amours ; et où ils ne s’en pouvaient accorder, ils les envoyaient, pour en avoir la définition, aux dames illustres présidentes, qui tenaient cour d’amour ouverte et planière à Signe et Pierrefeu, ou à Romanin, où à autres, et là-dessus, en faisaient arrêts qu’on nommait lous arrest d’amours. »

Voici les noms de quelques-unes des dames qui présidaient aux cours d’amour de Pierrefeu et de Signe :

« Stephanette, dame de Baulx, fille du comte de Provence ;