Page:Stendhal - De l’amour, II, 1927, éd. Martineau.djvu/260

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

141.

La disposition à l’amour physique, et même au plaisir physique, n’est point la même chez les deux sexes. Au contraire des hommes, presque toutes les femmes sont au moins susceptibles d’un genre d’amour. Depuis le premier roman qu’une femme a ouvert, en cachette à quinze ans, elle attend en secret la venue de l’amour-passion. Elle voit dans une grande passion la preuve de son mérite. Cette attente redouble vers vingt ans, lorsqu’elle est revenue des premières étourderies de la vie, tandis qu’à peine arrivés à trente, les hommes croient l’amour impossible ou ridicule.

142.

Dès l’âge de six ans nous nous accoutumons à chercher le bonheur par la même route que nos parents. L’orgueil de la mère de la contessina Nella a commencé le malheur de cette aimable femme, et elle le rend sans ressource par le même orgueil fou.

Venise, 1819.
143.
Du genre romantique.

L’on m’écrit de Paris qu’on y a vu