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la fausse décence diminue le peu de bonheur qui se trouve ici-bas.

99.

L’aimable Donézan disait hier : « Dans ma jeunesse, et jusque bien avant dans ma carrière, puisque j’avais cinquante ans en 89, les femmes portaient de la poudre dans leurs cheveux.

« Je vous avouerai qu’une femme sans poudre me fait répugnance ; la première impression est toujours d’une femme de chambre qui n’a pas eu le loisir de faire sa toilette. »

Voilà la seule raison contre Shakespeare et en faveur des unités.

Les jeunes gens ne lisant que la Harpe, le goût des grands toupets poudrés, comme ceux que portait la feue reine Marie-Antoinette, peut encore durer quelques années. Je connais aussi des gens qui méprisent le Corrège et Michel-Ange, et certes, M. Donézan était homme d’infiniment d’esprit.

100.

Froide, brave, calculatrice, méfiante, discutante, ayant toujours peur d’être électrisée par quelqu’un qui pourrait se