Page:Stendhal - De l’amour, II, 1927, éd. Martineau.djvu/206

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

soit pas épuisée, si elle a la maladresse de vous dire un soir d’un air tendre et interdit : « Hé bien, oui ; venez demain à midi, je ne recevrai personne ; » vous ne pouvez plus dormir, vous ne pouvez plus penser à rien, la matinée est un supplice ; enfin l’heure sonne, et il vous semble que chaque coup de l’horloge vous retentit dans le diaphragme.

78.

En amour, quand on divise de l’argent, on augmente l’amour ; quand on en donne, on tue l’amour.

On éloigne le malheur actuel, et pour l’avenir l’odieux de la crainte de manquer, ou bien l’on fait naître la politique et le sentiment d’être deux, on détruit la sympathie.

79.
(Messe des Tuileries, 1811).

Les cérémonies de la cour avec les poitrines découvertes des femmes, qu’elles étalent là comme les officiers leurs uniformes, et sans que tant de charmes fassent plus de sensation, rappellent involontairement à l’esprit les scènes de l’Arétin.

On voit ce que tout le monde fait par