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CHAPITRE LVI bis

Du Mariage.


La fidélité des femmes dans le mariage lorsqu’il n’y a pas d’amour, est probablement une chose contre nature[1].

On a essayé d’obtenir cette chose contre nature par la peur de l’enfer et les sentiments religieux ; l’exemple de l’Espagne et de l’Italie montre jusqu’à quel point on a réussi.

On a voulu l’obtenir en France par l’opinion, c’était la seule digue capable de résister ; mais on l’a mal construite. Il est absurde de dire à une jeune fille : Vous serez fidèle à l’époux de votre choix

  1. Anzi certamente. Coll’amore uno non trova gusto a bevere acqua altra che quella di questo fonte prediletto. Resta naturale allora la fedeltà.
    Coll’ matrimonio senza amore, in men di due anni l’acqua di questo fonte diventa amara. Esiste sempre però in natura il bisogno d’acqua. I costumi fanno superare la natura ma solamente quando si può vincerla in un instante : la moglie indiana ehe si abruccia (21 ottobre 1821) dopo la morte del vecchio marito ehe odiava, la ragazza europea che trucida barbaramente il tenero bambino al quale testè diede vita. Senza l’altissimo muro del monistero, le monache anderebbero via.