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5o La monarchie constitutionnelle, ou…

6o Un état en révolution, comme l’Espagne, le Portugal, la France. Cette situation d’un pays donnant une passion vive à tout le monde, met du naturel dans les mœurs, détruit les niaiseries, les vertus de convention, les convenances bêtes[1], donne du sérieux à la jeunesse, et lui fait mépriser l’amour de vanité et négliger la galanterie.

Cet état peut durer longtemps et former les habitudes d’une génération. En France il commença en 1788, fut interrompu en 1802, et recommença en 1815 pour finir Dieu sait quand.

Après toutes ces manières générales de considérer l’amour, on a les différences d’âge, et l’on arrive enfin aux particularités individuelles.

Par exemple, on pourrait dire :

J’ai trouvé à Dresde, chez le comte Woltstein, l’amour de vanité, le tempérament mélancolique, les habitudes monarchiques, l’âge de trente ans, et… les particularités individuelles.

Cette manière de voir les choses abrège et communique de la froideur à la tête de

  1. Les souliers sans boucles du ministre Roland : « Ah ! Monsieur, tout est perdu », répond Dumourier. À la séance royale, le président de l’assemblée croise les jambes.