CHAPITRE XXX
es femmes,
avec leur orgueil féminin,
se vengent des sots sur les gens d’esprit,
et des âmes prosaïques, à argent
et à coups de bâton, sur les cœurs généreux.
Il faut convenir que voilà un beau
résultat.
Les petites considérations de l’orgueil et des convenances du monde ont fait le malheur de quelques femmes, et par orgueil leurs parents les ont placées dans une position abominable. Le destin leur avait réservé pour consolation bien supérieure à tous leurs malheurs le bonheur d’aimer et d’être aimée avec passion ; mais voilà qu’un beau jour elles empruntent à leurs ennemis ce même orgueil insensé dont elles furent les premières victimes, et c’est pour tuer le seul bonheur qui leur reste, c’est pour faire leur propre malheur et le malheur de qui les aime. Une amie qui a eu dix intrigues connues, et non pas toujours les unes après les autres, leur persuade gravement que si elles aiment, elles seront dés-