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CHAPITRE XXVI
De la pudeur.
ne femme de Madagascar laisse voir
sans y songer ce qu’on cache le plus
ici, mais mourrait de honte plutôt
que de montrer son bras. Il est clair que
les trois quarts de la pudeur sont une chose
apprise. C’est peut-être la seule loi, fille de
la civilisation, qui ne produise que du
bonheur.
On a observé que les oiseaux de proie se cachent pour boire, c’est qu’obligés de plonger la tête dans l’eau, ils sont sans défense en ce moment. Après avoir considéré ce qui se passe à Otaïti[1], je ne vois pas d’autre base naturelle à la pudeur.
L’amour est le miracle de la civilisation. On ne trouve qu’un amour physique et des plus grossiers chez les peuples sauvages ou trop barbares ;
- ↑ Voir les voyages de Bougainville, de Cook, etc. Chez quelques animaux la femelle semble se refuser au moment où elle se donne. C’est à l’anatomie comparée que nous devons demander les plus importantes révélations sur nous-mêmes.