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correspondance

Grands Hommes de la Grèce, de Plutarque ; tu verras, quand tu seras plus avancée en littérature, que c’est cette lecture qui a formé le caractère de l’homme qui eut jamais la plus belle âme et le plus grand génie, J.-J. Rousseau. Tu pourras lire Racine et les tragédies de Voltaire, si on te le permet. Prie mon g[rand]-p[ère] de te lire Zadig, de la même manière qu’il me le lut il y a deux ans. Je croirais bon aussi que tu lusses le Siècle de Louis XIV, si on le veut. Tu me diras : Voilà bien des lectures. Mais, ma chère amie, c’est en lisant les ouvrages pensés qu’on apprend à penser et à sentir à son tour. Dans tous les cas, lis La Harpe. Adieu. Je ne peux plus écrire sur ce papier ; j’ai mieux aimé le tenter ce soir que de ne pas le faire de quelques jours.

2. — B

À SA SŒUR PAULINE

[Mars ou Avril 1800.]

JE t’écrirai bientôt pour te donner une commission. Donne-moi le titre des pièces de musique que tu désires. Tu les recevras courrier par courrier. Copie exactement.