Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/370

Cette page n’a pas encore été corrigée

ouvrage aux Chartreux, ou as-tu eu la sottise d'offenser les gens qui ne savent pas lire, en lisant devant eux1.

92. — A A SA SŒUR PAULINE

Marseille. [7] Thermidor. [Vendredi, 26 Juillet 1805.)

a divine Pauline, je suis aussi heu­reux que possible et bien que possible, car hier, en arrivant, les choses agréables que Mante me dit me donnèrent d'abord mal à la tête, et en­suite un anéantissement complet, la vie se retirait de moi. Voilà le plus vif bon­heur que j'aie senti de ma vie. Mais qu'il est doux ! Que j'aurais été sot de me tuer quand j'en avais envie. Je donnerais, je crois, pour quinze jours d'une vie telle que je la pense mener ici, trois mois de celle que je traîne à Grenoble, tu vois combien je t'estime, je ne te parle pas davantage de mon bonheur. Cette chose, peut-être, est comme les jeunes fruits ;

1. Note âe Pauline sur l'adresse:

Beçu mardi à 7 h. H du soir, 11 y a 8 jours à cette heure Henrn'écrivaitJ'étafedans le préde laGEraiide]ChDiitreu3eJ.

»