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les persécutions que le Tartufe, son chef-d'œuvre, lui fit essuyer ? Je te conseille aussi de lire les tragédies de P. Corneille, celles de Racine et quelques-unes de celles de Voltaire. Pourrais-tu rester in­sensible à la lecture de Zaïre, de Mérope, d'Alzire ? Tu pourras aussi lire La Hen-riade . Tu connais un peu l'histoire d'Henri IV, ce si bon roi ; tu la verras racontée là, en vers superbes. Prie le Grand-Papa de te raconter l'histoire des Dailly. Adieu, je t'embrasse, c'est trop bavarder pour aujourd'hui. J'oubliais de te dire que je t'écris pour te souhaiter la bonne année, je te souhaite d'être toujours bonne et sensible, et de lire plus de volumes que de faire de paires de bas. Réponds-moi sur tout cela. Le bonjour à Barbier1, recommande lui mes fusils.

1. Domestique de la famille Beyle, à Claix. C'est lui qu avait initié le jeune Henri à la chasse. — « Barbier, le domestique favori de mon père », dira Stendhal dans les Mémoires d'un Touriste, Le Divan, I, 170.