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in£àme, je ne me mêle pas... L'Eglanhne.» Tu as tort ; tu acquiers sur ces pécores le talent qui te fera lire dans le cœur des grands hommes, si tu en rencontres, et dans celui des gens de qui ton destin peut dépendre un jour.

L'étude est désagréable ; mais c'est en disséquant des malades, morts à l'hôpi­tal de maladies souvent contagieuses, que le médecin apprend à sauver cette beauté touchante qu'un abcès à l'esto­mac allait enlever à ses parents et à son amant éperdu la veille de leurs noces. Il est excellent que l'ennui te force à cette étude dégoûtante et nécessaire. Voilà pourquoi de jeunes Parisiens qui ne s'en­nuient jamais à seize ans, sont si sots, si ennuyés, et si ennuyeux à vingt-six; c'est là le vice" radical des maisons pari­siennes. Fais donc des caractères sur les illustres qui font la partie ; suppose qu'un tribunal composé de Shakspeare, Helvé-tius, Montaigne, Molière, et Jean-Jacques te demande une description de M. X... Que lui répondras-tu ?

Une fois qu'on a déraciné de son cœur les mauvaises passions, ce qui, je crois, est aisé en le voulant fermement (pour cela, il faut se démontrer qu'elles rendent malheureux dans tous les cas possibles), il est clair qu'il faut chercher à satis-