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idée vraie, c'est-à-dire exprimant ce qui est, ou logique ; exemple : deux idées, Paris, Grenoble). L'idéologie proprement dite (premier volume de Tracy) apprend comment on a ces deux idées, ensuite comment les peuples sont parvenus à les exprimer (grammaire), ensuite la ma­nière d'en tirer une idée ou jugement vrai ; je puis dire : « Grenoble est plus grand que Paris, » et : « Paris plus grand que Grenoble ». La logique m'apprend que c'est la seconde idée qui est l'expression de ce qui est ou la vérité, que la première est l'expression de ce qui n'est pas, ou une fausseté. Elle apprend la manière dont on doit lier ses idées pour ne parvenir qu'à la vérité. Tu vois que c'est là l'instrument général nécessaire à tout et que tout le monde a une logique plus ou moins bonne, même Marion, pour acheter deux pieds de cardons à la place. Voilà ce que les sots ne peuvent se mettre dans la tête.

Même les chats, en prenant une souris, en ont une. La logique forcée par les be­soins existe toujours plus ou moins chez tout individu qui a besoin de tout, sait plus de vérités et sait mieux les découvrir que qui n'a besoin de rien.

Le" deuxième cours de littérature qui ne sera qu'un développement du troi-, sième, qui sera un cours de connaissance^