ment enflammé pour la vertu, et je sentais si bien les choses par lesquelles j'ai commencé ma lettre, que la peine n'était rien pour moi ; j'en lus soixante pages, sans feu, avant de me coucher.
A propos, je te souhaite une année féconde en jours heureux ; songe que notre bonheur dépend presque entièrement de nous, et que tu es dans le plus beau pays du monde.
Âs-tu lu les Scandinaves, bon roman héroïque en deux volumes ? Demande-le à Ghalvet.
Je te dirai comme au régiment : Souhaite une bonne année pour moi à tous ceux qui se soucient encore de moi, et songe que tu me la procureras, cette bonne année, en m'écrivant souvent.
Fais faire ma chambre à Claix, et presse mon papa pour qu'il m'envoie de l'argent. Quelle impression font mes lettres ?
Apprends-tu Alceste, Oreste, Cinna ? Allons donc paresseuse ! Ecrivez-moi souvent. Lis-tu quelquefois la divine Madame Roland ? je bénis souvent le hasard qui me força ici à Tacheter et le hasard qui me fit oublier le premier volume à Grenoble. Mon grand-papa a ton Vauvenargues : demande-le-fui.