Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/231

Cette page n’a pas encore été corrigée

67. — Â

A SA SŒUR PAULINE

Thermidor an XII. {Juillet ou Août 180i.\

Tu ne m'écris pas, toi qui disposes de tous tes moments ; moi qui suis obligé de voler des moments pour travailler, je t'écris. Ce n'est pas un reproche, mais une exhortation. Donne-moi des détails de six pages sur tes occu­pations : Gaétan m'a envoyé un journal des siennes qui m'a fort amusé ; juge, venant de toi !

Envoie-moi vite trois ou quatre ca­ractères peints par les faits ; raconte-les exactement, ensuite tire les conséquences. Cette méthode se nomme analyse, c'est la bonne.

Mon grand-père m'a écrit une longue lettre sur toi, par M. de Lavalette ; il est très content de toi au manque de con­fiance près ; il finit par ces mots : « Elle est gaie, bonne, obligeante ; elle a de jolies idées, il faut qu'elle s'y livre. » Cela est vrai ; acquiers le plus que tu pourras une conversation fleurie et aimable. Cela