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rions de sa méprise, parce que nous nous di­sons, obscurément : «Si j'étais à sa place, je ne serais pas si bête, et je verrais bien qu'il s'agit d'un petit cochon et non d'un voleur. »

Cherche ainsi des exemples dans Mo­lière, et dans le Joueur, de Regnard, et le Légataire.

Quant à la plaisanterie, c'est un discours qui nous découvre finement quelque absur­dité.

J'ai bien sué pour arriver à ces deux principes : je refléchissais sur tout ce que |e voyais ; ma distraction faisait rire ; je fai­sais des quiproquos en répondant ; on riait, et c'est ce qui m'a fait voir la cause du rire, que je ne comprenais pas dans Hobbes.

Comprends-tu cela toi-même ? Cherche des exemples et dis-moi tes difficultés. Peut-être me montreras-tu mon erreur.

63. — A A EDOUARD MOUNIËR

Paris, 7 Messidor, XII, [Mardi, 26 Juin 1804.]

Je ne vous ai pas écrit depuis quelque temps, mon cher ami, et pour m'en punir je veux vous dire pour­quoi : c'est que j'avais honte. Je songeais