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44. — A

A SA SŒUR PAULINE

Paris, Floréal an XI. [JVfaz 1803.}

Je viens de voir, aux Tuileries, ma charmante Pauline, une petite fille qui te ressemble beaucoup : cette vue a redoublé en mon cœur le désir de te revoir, et je suis rentré pour te faire des reproches de ce que tu ne m'écris pas plus souvent, seule consolation des amis éloignés. Entre nous, et sous le plus pro­fond secret, j'espère pouvoir te dire bien­tôt de vive voix combien je t'aime. J'ai grande envie de quitter Paris dans ce moment ; j'ai écrit là-dessus â papa, et peut-être serai-je avec vous le 15 prairial * ; je ne veux demeurer à Grenoble que juste le temps nécessaire pour la bien­séance ; je suis triste dans ce moment, et rien ne redouble la tristesse comme d'être obligé de feindre la gaieté.

à M. Iéky 48 = 53*. — Plus bottes 86, chapeau rond 30, pistolets 60 = 650. — Et 240 pour la route. Total : 890 francs.

« Dettes réelles : Iéky 96, Faquin 200, Douenne 130, montre 72, Deschamps 24, bottes 36, chapeau 24, relieur 12. — Pour payer tout cela 600 francs. >

1. 4 juin. Beyle en réalité arriva à Grenoble le 26 Juin,