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t'embrasse. Adieu. Des compliments à tout le monde, à Marion et à Antoine¹.

4. — A A SA SŒUR PAULINE

[Avril ou Mai 1800.]

Il y a bien longtemps, ma bonne sœur, que j'ai formé le projet de répondre d'avance aux lettres que tu m'écriras sans doute, quand tu auras moins à faire ; mais me trouvant, dans ce moment, caché dessous un secrétaire en jouant à cache-cache, et, par malheur, étant si bien caché que depuis dix minutes l'on me cherche en vain, je prends le parti de profiter de ce moment pour faire la conversation avec toi. Comment vont les lectures ? As-tu entrepris la lecture de La Harpe ? Je te la conseille d'autant plus que mon grand-papa t'expliquera ce que tu ne pourrais comprendre. Vas-tu toujours chez les religieuses ? Je n'ai pas grande idée de cela. J'aimerais mieux que tu les laissasses là, ainsi que les bas. Cultive beaucoup ton esprit et laisse le

1, Serviteurs des familles Gagnon et Beyle.